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Le roi
Le roi |
Mon Noah
Tant à te dire, tant à te raconter, et à nous souvenir.
Aussi je ne serai pas la seule à te parler de papa, c'est pourquoi ce blog t'est dédié, à toi, digne fils de ton père!
Ta famille, ses amis, ses proches et tous les gens qui ont aimé papa pourront s'exprimer sur ce journal intime, te parler de lui, de tout, de rien, de sa vie, de votre vie à tous les 2, de l'enfant, puis de l'homme et du papa qu'il était, à quel point il t'aimait et était si fier de toi Noah.
J'espère pouvoir honorer sa mémoire, et le faire vivre en toi.
Pour toi Noah, digne fils du roi.
Je t'aime Maman.
Adieu frangin
Damien,
C’est ta maman, ton papa et ton frère qui s’adressent à toi aujourd’hui par ma voix. C’est un jour si particulier… Nous sommes venus te dire au revoir, te dire à quel point nous t’aimons et combien tu vas nous manquer.
Tu as été un blondinet intrépide, un adolescent plein de vie mais surtout tu as été un homme digne, combatif, fier et courageux. Tu as été un père également, attentif, soucieux, joueur et attendri…
Tu méritais mieux que cette injustice. Un jour d'août 2004, tu as appris que tu devrais mener un combat que tu n'avais pas réclamé. Dès le 1er jour tu n'as eu de cesse de protéger tes proches et tous ceux que tu aimais. Malgré les épreuves, tu ne t'es jamais plaint... malgré tes douleurs, tu as toujours rassemblé autour de l'espoir.
Ta volonté de ne jamais céder, ton envie de vivre, ton refus obstiné de laisser avancer la maladie ont forcé l’admiration de l’ensemble du corps médical qui t’a aidé à lutter. Malgré le désir de vie que vous partagiez, leur immense compétence et leur investissement de chaque instant, il a fallu se rendre à l’évidence, tu es parti…
Tu es parti et parmi ceux qui restent il y a un autre blondinet. C’était la perle de tes yeux. C’est ton fils, Noah. Evidemment, son papa lui manquera beaucoup et il devra grandir avec cette cicatrice. Mais les moments que vous avez passés ensemble, il ne les oubliera jamais. Il sera accompagné toute son existence par l’image de ce père qui l’aimait tant, qui jouait, riait, regardait et écoutait. C’est vrai, tu es parti. Mais tu as laissé quelque chose de très fort à Noah. Tu lui as donné un cadre dans lequel il va pouvoir se construire, grandir et affronter la vie. Tu seras son papa pour toujours.
Avant que maman, papa et moi te disions au revoir, nous voulions te dire 2 choses.
Nous voulons te dire à quel point nous sommes fiers du fils, du père, du frère et de l’homme que tu étais. Tu as dépassé des limites que nous pensions inaccessibles…pour toi elles ne l’étaient pas.
Egalement nous voulons que tu saches que tu es parti en paix. Tu ne voulais pas mourir seul. Maman, papa et Carine t’ont tenu la main jusque dans tes derniers souffles. Tu es parti comme tu as mené ta vie : fièrement, dignement et entouré des tiens.
Maintenant, Damien, nous avons voulu te dire au revoir chacun notre tour avec nos mots…….
C’est maman qui te parle : Mon Dada, ton « allo maman c’est moi » va beaucoup me manquer. Je t’aime très très fort. Gros bisous mon chéri.
C’est maintenant papa qui te parle : Mon Damien, ce sera difficile de ne plus entendre ta voix, de ne plus te voir ni te toucher. Heureusement, tu seras en permanence présent dans mes pensées. Tu m’accompagneras dans l’épreuve, cela me donnera force et courage. Tu m’accompagneras aussi dans les meilleurs moments, cela me donnera bonheur et fierté. Gros bisous mon Damien.
A nous deux frangin….On en a partagé des choses tous les 2. Les premières sorties, les premières bêtises, des secrets de gamins qui sont toujours restés cachés, les chamailleries, des rires, beaucoup de rires. Nous avons été des frères, des vrais ! J’aurais aimé être vieux avec toi, partager nos doutes et nos joies encore et encore, refaire le match jusqu’à plus d’heure en en buvant un petit dernier. Dimanche, il y a 10 jours, tu m’as serré la main très fort avant que je parte. Je sais maintenant que tu me disais au revoir. Je suis un peu en retard et c’est à mon tour de te dire au revoir. Tu vas terriblement me manquer, tu vas terriblement nous manquer. Salut frangin, salut Bill.
Quelques mots...
En un après midi d’été
Tu as mis ton destin de côté
Tu n’as pas bronché, jamais
Tu n’as pas hurlé, ni même prié
Ton silence et ta fierté
C’est tout ce que tu lui as montré
Tu t’es envolé, toi le roi parmi les anges
Et tu l’as laissé, ton fils, mon roi, ton ange
Le protéger, ton leitmotiv
Lui prouver que tu pouvais survivre
Le rassurer, sans jamais y penser
Tu lui promettais de t’y tenir
Même un instant à te décourager
Au grand jamais tu n’aurais songer
De toutes tes forces rassemblées
De tous tes chagrins affrontés
Aucuns mots de douleurs
Tu n’as pu prononcer
Ton silence nous a ébahit
Ta fierté tu l’a mérité
Comme dans un monde parfait
Tu n’as jamais pu lui dire
Que tu allais partir
Et pourtant 4 ans après
C’est malgré toutes tes forces déployées
Que ton destin s’est effondré
De ton courage tu l’as inondé
De ton amour tu l’as submergé
De son chagrin coulent les larmes
D’un ptit garçon pleurant son père
De souvenir il gardera
De toi son père si plein de joie
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